L'ONU appelle à la fin des violences à Gaza
L'attaque militaire israélienne contre Gaza a fait environ 42 000 morts parmi les Palestiniens de Gaza, dont 17 000 enfants, plus de 97 000 blessés, dont beaucoup avec des blessures à vie, au 6 octobre 2024, et a déplacé près de 2 millions de personnes...
Après un an de la guerre sioniste contre la population palestinienne de Gaza, suivie d'une expansion de la violence dans le reste du territoire palestinien occupé et dans d'autres pays de la région, les experts de l'ONU ont rappelé ce lundi 7 octobre 2024, le coût humain insupportable de cette escalade et réitéré la nécessité immédiate d'une action rapide pour mettre fin au cycle de violence et de rendre des comptes, rapporte l'agence de presse Palestinienne Wafa.
Dans un communiqué de presse publié aujourd'hui, les experts ont déclaré ce qui suit: « L'année écoulée a été marquée par une escalade dévastatrice des souffrances humaines. Nous exprimons aujourd'hui notre profonde compassion à toutes les victimes et à leurs familles, en particulier aux enfants, qui auraient dû être épargnés par le fléau de la guerre, et rappelons le lourd coût humain de ce conflit et le besoin immédiat de paix et de responsabilité ».
« L'attaque militaire israélienne contre Gaza a fait environ 42 000 morts parmi les Palestiniens de Gaza, dont 17 000 enfants, plus de 97 000 blessés, dont beaucoup avec des blessures à vie, au 6 octobre 2024, et a déplacé près de 2 millions de personnes. La majorité des personnes tuées sont des enfants et des femmes, tandis qu'environ 10 000 corps palestiniens restent sous les décombres sans possibilité de les récupérer et de les identifier pour apporter du réconfort aux familles en deuil », poursuit le communiqué.
« Dans le reste du territoire palestinien occupé, près de 700 personnes ont été tuées, dont 176 enfants. Les forces israéliennes ont également tué 986 professionnels de la santé, des travailleurs humanitaires, dont 225 membres du personnel de l'UNRWA, et 126 journalistes, et ont détruit des hôpitaux, des écoles et des camps de réfugiés, ne laissant aucun endroit sûr à Gaza », note la même source.
Et d'ajouter que les violations graves du droit international telles que les meurtres, les attaques délibérées contre des biens civils, les attaques disproportionnées et indiscriminées, la famine, les transferts forcés, les déplacements arbitraires, les violences sexuelles, les persécutions et les atteintes à la vie et à la dignité, y compris le manque de respect envers les morts, commises par les forces israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 constituent des crimes de guerre et peut-être des crimes contre l'humanité. En conséquence, la Cour internationale de justice (CIJ) a averti qu'il existait un risque réel et imminent de préjudice irréparable au droit des Palestiniens à être protégés contre le génocide.
Les experts ont confirmé que les mécanismes judiciaires internationaux, l'ONU et la communauté internationale doivent enquêter de manière approfondie, impartiale et indépendante sur ces graves violations, établir une chaîne de commandement, poursuivre et punir les auteurs et assurer une réparation complète aux victimes et à leurs familles. Les parties au conflit doivent permettre un accès rapide et complet aux preuves pour établir les faits et garantir la responsabilité des auteurs.
« Nous continuons d'exhorter la communauté internationale à mettre un terme aux transferts d'armes par les États et les entreprises vers Israël, y compris par l'intermédiaire de mandataires, afin d'éviter d'être tenus pour responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par complicité », ont-ils encore souligné.
Les experts onusiens ont également fait savoir: « Nous sommes alarmés par l'expansion de la violence et des hostilités dans d'autres pays de la région, en particulier l'escalade au Liban, qui a jusqu'à présent entraîné la mort de plus de 2 000 personnes, dont des femmes et des enfants, la blessure de plus de 9 500 personnes et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Cette propagation des hostilités porte atteinte de manière flagrante au droit international et à la Charte des Nations Unies et met en danger la paix et la stabilité d'une région qui souffre de décennies de conflits ».
Selon le communiqué, toutes les parties au conflit, avec le soutien de la communauté internationale, doivent :
- "Cesser immédiatement les hostilités et garantir la sécurité des populations civiles, notamment en se conformant pleinement aux résolutions de l'ONU et aux mesures provisoires de la CIJ à l'encontre d'Israël et de Gaza" ;
- "Libérer immédiatement et sans condition tous les otages et les milliers de Palestiniens arbitrairement détenus en Israël" ;
- "Établir le sort et le lieu de détention des victimes de disparitions forcées et d'actes assimilables à de telles disparitions" ;
- "Garantir un accès sans entrave de l'aide humanitaire et des travailleurs humanitaires à Gaza" ;
- "Permettre un accès complet et sans restriction des experts indépendants de l'ONU à Israël et au territoire palestinien occupé, afin de mener des enquêtes sur les violations du droit international, en particulier les exécutions arbitraires, les disparitions forcées et la torture" ;
- "Restituer immédiatement et sans condition les corps et les restes humains conservés par les parties au conflit, y compris les centaines de corps palestiniens retenus pendant des décennies, et demander l'aide de la communauté internationale pour récupérer, identifier et restituer les corps aux familles" ;
- "Mettre un terme à l'escalade vers d'autres pays de la région" ;
- "Coopérer pleinement avec la communauté internationale pour réaliser le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, comme cela est nécessaire pour ouvrir la voie à une paix et une responsabilité durables et tourner la page sur des décennies de violence et d'injustice, notamment par la mise en œuvre intégrale de l'avis consultatif 2024 de la CIJ".
Les experts ont réitéré leur disponibilité à contribuer aux efforts réels visant à établir la vérité, la justice et la réparation pour les violations du droit international dans le contexte de ce conflit.